23 novembre 2024

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Sud-Kivu : Kalehe face à ses défis : L’A.T Dédé Muamba Cibuabua en fait les points

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Kalehe est l’un des territoires que comprend la province du Sud-Kivu, mais très proche de la ville de Goma chef-lieu du Nord-Kivu, avec une dimension démographique de près de 830.000 habitants disséminés dans ses deux chefferies notamment celles de Buloho et de Buhavu.

A l’issue d’un entretien nous accordé dans son entité politico-administrative, l’Administrateur de territoire de Kalehe, avait élucidé les défis auxquels ce territoire fait face pour booster les activités relatives à son essor socio-économique, bénéfiques à ses habitants.

Malgré ses potentialités agro-pastorales et minières, Kalehe est confronté aux multiples difficultés qui ne lui facilitent en aucun cas l’accès à un développement durable.

Parmi ces défis, on peut noter :  l’insécurité, les conflits fonciers et miniers, l’impraticabilité des routes ainsi que ceux relatifs à la prise abusive de la drogue et des boissons fortement alcoolisées avec tout ce que ceux-là peuvent négativement comporter dans la vie  des communautés.

Quant à l’insécurité qui présente le grand couac de ce territoire, elle a comme sources, l’activisme des groupes armés, détention illégale d’armes et munitions de guerre, dont les points culminants restent, le haut et les moyens plateaux.

Le territoire de Kalehe demeure, une entité à vocation agro-pastorale et minière. A côté de ces richesses se trouvent par contre, les forces négatives qui ne cessent de perturber le bon déroulement des activités quotidiennes des populations. Il se trouve dans un triangle qu’on peut qualifier de la mort, c’est-à-dire, Kelehe-Masisi et Walikale, tous en proie à l’intense activisme des groupes armés, qui une fois traqués dans l’un de ces territoires, se déversent dans l’autre et vice-versa. Louant les efforts des autorités tant nationales que provinciales qui sont arrivées à réduire les menaces de ces bandes armées, l’A.T Muamba Cibuabua voudrait bien voir, ces forces du mal anéanties pour toujours, afin de permettre aux habitants de ce territoire, d’œuvrer pour son développement. Suite aux actions de sensibilisation et traques perpétrées par les FARDC, a-t-il révélé, environs 1000 jeunes se sont rendus et 700 armes récupérées, signe non trompeur de leur désolidarisation de ces factions armées. Le grand souci est que, les moyens soient réunis  pour une réinsertion sociale au moins acceptable des démobilisés afin qu’ils ne puissent plus rejoindre cette sale besogne, a-t-il fait remarquer, avant de souligner que, Kalehe est dépourvu aussi bien d’entreprises que d’industries pouvant les occuper.

 

Des conflits miniers

Dans cet angle, il sied de retenir des tiraillements et accrochages qui opposent les coopératives minières COMBEKA et COMIKA à la COMILAC. Ces conflits, a-t-il martelé, sont issus de l’incompréhension et de la mauvaise interprétation du nouveau code minier par ces dernières. Toutes travaillaient conformément à l’ancien code, or, le nouveau code stipule que, chacune devra détenir deux carrés miniers.

La COMILAC ayant en son sein des membres détenant le statut des concessionnaires dans l’espace où la COMBEKA et la COMIKA œuvrent, a profité de cette opportunité, pour réunir tous les documents et se prévaloir d’être la propriétaire de cet espace.

Ce qui créa des accrochages au bilan déplorable entre ces deux camps, avec cinq personnes blessées parmi lesquelles une agonisante qui  a été transmise à une structure de soins de la place, a déploré M. Muamba Cibuabua.

Entre deux maux, a-t-il indiqué, on choisit le moindre, nous avons suspendu à titre préventif les activités minières pour éviter le pire,  en attendant que Bukavu et Kinshasa puissent étudier le dossier et trouver une solution apaisée à toutes les parties engagées au conflit. A notre niveau a-t-il ajouté, toutes les dispositions sont prises pour que, le site de Kalimbi du territoire sous notre autorité, ne soit pas déclaré un site rouge, qu’il reste plutôt vert pour la bonne continuité des activités minières au bénéfice de nos administrés et dudit territoire. Nous souhaitons à ce que cette affaire soit sagement tranchée pour la préservation de la paix sociale, a-t-il soutenu.

         Certaines difficultés de fonctionnement

Parlant des difficultés de fonctionnement,  l’AT Cibuabua, a fait mention de l’absence des frais  qui devraient être accordés au territoire par le gouvernement central pour la bonne marche de ses activités, étant attendu que la province ne peut surtout offrir à celui-ci qu’un accompagnement moral. Cet état des choses, a-t-il regretté, bloque le bon accomplissement de la mission principale  leur accordée, celle de la restauration de l’autorité de l’Etat.

La dernière dotation, qu’a bénéficiée le territoire de Kalehe, a-t-il rappelé, date de 2012-2013, où une jeep lui a été accordée pour effectuer des descentes sur le terrain. La jeep est tombée en panne et se trouve actuellement à Bukavu pour la réparation. Ainsi dire que, le territoire ne dispose pas d’un véhicule pour la facilitation des déplacements de terrain de l’autorité établie.

Il a mêmement souhaité dans le cadre de la réussite de la mission ci-haut soulevée, que, la hiérarchie mette plus de tonus dans la justice, car la population ne cesse de se plaindre de voir les bandits de grand chemin relâchés au lendemain de leur arrestation. Ce qui rend l’Administrateur perplexe quant à l’aboutissement heureux des objectifs poursuivis.

Tous ces problèmes relevés, a-t-il souligné, nécessitent des moyens conséquents pour lesquels, il a sollicité mêmement l’implication des personnes de bonne volonté et des ONGs tant nationales qu’internationales pour en apporter des solutions efficaces.

 

Du déroulement des élections

Tout s’est passé dans le calme. La population a élu ses candidats sans incident dans différents échelons électoraux, notamment présidentiel et les législatifs provinciaux et nationaux, a confirmé l’A.T Muamba Cibuabua.

Remerciant le gouvernement national pour l’organisation de ces scrutins, il a laissé entendre que, ses administrés ont eu à vivre les affres de la guerre et ne souhaitent en aucun cas les revivre. Leur souci majeur et manifeste, se résument sur la cohabitation pacifique et la paix durable, des éléments clés qui pourront leur ouvrir les voies de sortir de la misère et  d’accéder au  travail ainsi, améliorer les conditions de leur vie et développer leur territoire qui du reste, regorge d’énormes potentialités agro-pastorales et