Nord-Kivu : Il faut mettre un terme à ces conflits qui ont trop duré (député national Michel Moto Muhima élu de Walikale)

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Le Député National, élu de la circonscription électorale de Walikale Michel Moto Muhima s’est confié à la presse internationale au sujet de la situation à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment l’offensive du M23 à Walikale, qui fait là une de l’actualité ce dernier temps.

Répondant à différentes questions de la presse, l’élu de Walikale Michel Moto Muhima précise que son territoire n’était pas encore agressé, parmi les 6 territoires que compte la province du Nord-Kivu. Et qu’aujourd’hui agressé par le M23, qui a rompu le cessez le feu, issu des accords de Loanda, qui était un processus politique très délicat.

« Walikale est aujourd’hui en guerre, la situation est même confuse autour de la cité de Pinga, une cité a une grande agglomération dans ce territoire. La situation est très confuse. On ne sait pas précisément ce qui se passe. Ils étaient à Pinga. La population s’est réfugié dans les enclos de l’hôpital général de Pinga. Nous continuons à suivre de très près, pour voir comment ça va évoluer » précise Michel Moto Muhima, élu de Walikale.

S’agissant de l’efficacité de l’état d’urgence aujourd’hui lorsque on constate sur le terrain, notamment l’avancé du M23 dans le Nord-Kivu. Pour le député Michel Moto Muhima, cette question se trouve actuellement sur la table de l’Assemblée Nationale. Présidée par l’honorable Vital Kamerhe. Celle-ci a décidé de diligenter une enquête parlementaire, qui pourra faire le point sur cette question, L’état de siège dont les résultats demeurent mitigés attend mettre en place une commission d’enquête pour déterminer la continuité ou non de cet état de siège.

Quant aux Wazalendo dont nombreux pensent ou accusent de commettre des exactions, surtout des ONG, le député Muhima pense que, ce sont des hommes qui nécessitent un encadrement nécessaire. Etant des patriotes congolais qui ont accepté de payer le prix, pour défendre leur terre, se défendre, défendre leurs parents, leurs pays devant les agressions. Il ajoute qu’un projet de loi sur la question Wazalendo est sur la table de l’Assemblée Nationale, question de les encadrer et même les ramener à l’intégration progressive. Ceux qui veulent intégrer les FARDC intègrent pour constituer une armée républicaine.

« C’est pourquoi nous parlons de sélection. Il y aura ceux qui sont appelés à travailler sous le drapeau, parce qu’ils ont rempli certains critères. Ceux qui n’ont pas rempli ces critères, vont voir se déverser dans le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire.

Par rapport à la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu Michel Moto Muhima pense que la situation est catastrophique. Des milliers des personnes soumises à l’errance, qu’on appelle des déplacés internes.

Au moment où 2 530 000 personnes sont exposées à une crise alimentaire, ça fait de cela plus de trois décennies. « Nous comptons plus de 10 millions des morts dans cette province martyrs du Nord-Kivu. Et c’est pour cela, nous demandons à l’état Rwandais, de retirer son armée, parce que le fait est accompli, un fait reconnu par les Nations Unies, et même les organisations nationales, régionales et internationales, la présence de l’armée rwandaise au côté du M23. Il faut que nous donnions une chance à un processus politique, pour résoudre ce conflit » insiste l’élu de Walikale Michel Moto Muhima.

Par rapport à la réforme de la constitution voulue par le Chef de l’Etat, le député Michel Moto dit que l’heure est à mettre fin d’abord à la guerre, aux conflits qui ont trop duré. Et qu’ils attendent, une fois cette question se trouve sur la table de l’Assemblée Nationale, ils vont se prononcer, en tant que représentant du peuple congolais.

Victor BIGATI