22 novembre 2024

La Ponctualité

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L’économie de la RDC dépend d’une réforme structurelle du budget et de la volonté des gouvernants

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Professeur Docteur BENGEYA MACHOZI affirme que l’économie de la RDC stagne bien que ce dernier regorge des scandaleuses richesses et que sa population croupit  dans la misère et que le budget pose un sérieux problème sur le plan structurel  c’est à dire l’essentiel de ce budget est focalisé vers les instances dirigeantes d’où sa restructuration pourvu qu’il y ait une volonté politique des dirigeants. Ces derniers doivent accepter des sacrifices pour que l’essentiel de ce budget  aille dans l’investissement, ce qui procure de l’emploi et lutter contre certains maux qui rongent la RDC  notamment  le banditisme, le chômage et autres.

Le Professeur Docteur  BENGEYA MACHOZI  Déo l’a dit au cours d’une interview accordée au journal La Ponctualité paraissant à Goma en province du Nord Kivu. Cette économiste de formation éclairait la lanterne sur ce qui pourra encore aider la RDC à remonter  son économie :

«Il est vrai que notre économie stagne ,alors que nous souhaiterions que  le pays soit parmi les pays émergents , sans doute regorgeant des scandaleuses richesses , avec le sol et le sous-sol que nous ne savons pas potentialiser  pour arriver à relever le niveau de la population , et que la population sorte du marasme économique dans laquelle elle croupit . Je pense on peut envisager quelques pistes des solutions, mais avant de donner certaines, il sied de relever selon la banque mondiale, nous avons atteint en 2018, dans notre pays un niveau économique de 5 ,8 pour cent. et il y a un petit ralentissement  en 2019  avec 4 ,8 pour cent, » souligne ce Professeur.

Il poursuit qu’il y a eu un petit ralentissement en 2019 avec 4,4 pour cent à cause de la baisse de cours des matières premières, notamment le cobalt et le cuivre , qui représentent plus de 80 pour cent des exportations de la RDC et qu’ en 2020 triste évènement c’est la pandémie à corona virus , et il était prévu avec la banque mondiale que l’économie de la RDC connaisse une récession de moins 2 ,2 pour cent .

Il ajoute que  les exportations ont baissé mais aussi une mauvaise conjoncture mondiale qui s’est accrue avec cette pandémie à corona virus  que tout le monde déplore :

«Mais une reprise est encore possible  avec la découverte de la mine KAMOHA KAKULA, on pourrait  arriver à une croissance de 4 ,5 pour cent en 2022.  Là ce sont des données mais qu’est ce qu’on doit envisager  à partir de cette situation terrible, ce marasme économique dans laquelle croupit notre pays. Il faudrait une réforme structurelle, en profondeur  par rapport au financement de notre économie, or qui dit financement de l’économie parle du budget du pays, parce que c’est le budget qui montre la volonté politique, qui montre la réponse à une question cruciale, que doit faire l’État, que doit faire le gouvernement  pour améliorer le bienêtre de la population » s’exprime-t-il.

Pour Docteur BENGEYA MACHOZI, le budget de la RDC pose un problème structurel  et se focalise vers les instances dirigeantes qui prennent l’essentiel ,du budget du pays et les autres couches  de la population n’ont qu’ une minimum portion de ce budget , alors comment structurer : «c’est arriver à accepter que l’essentiel du budget soit  alloué aux autres  dans la pyramide de la gestion du pays , que l’essentiel soit alloué à la base de la pyramide  et que le sommet  puisse être sommé  avec un moins  de consommation , que ce que la base perçoit , et de poursuivre que  cela peut aider pour que nous puissions aller de l’avant , parce qu’il est important qu’on puisse  soutenir cet argumentaire  avec des chiffres et qu’ on puisse montrer ce que nous sommes en train de  dire .

«À titre d’exemple, le ministère de la défense en 2017 avait un budget qui s’élève à 4,63 pour cent du budget général du pays. Dans d’autres cieux, ça devrait prendre même 40 pour cent, 30 pour cent  ou 20 pour cent comme minimum. En 2018, toujours le ministère de la défense  5, 35 pour cent  du budget du pays.  En 2019, 6,06 pour cent. En 2020, ironie du sort  4 pour cent  alors que nous savons que nous avons tellement besoin de la sécurité  pour booster notre économie, pour  pouvoir aller de l’avant. Le ministère de l’intérieur en 2020 ne représente dans notre budget que 4,29 pour cent, le ministère de l’intérieur et sécurité.  Le ministère de l’agriculture  qui était décrété à l’époque de feu Président Mobutu Sese Seko priorité de priorité  ne représente que 1,55  pour cent, alors qu’avec les accords de Maputo  devrait aller à plus de 10 pour cent. Le ministère du développement rural 2,93,  celui du plan 0,79 pour 2020, tourisme 0,17 pour cent santé publique 5,65 pour cent et nous ne sommes pas encore au niveau de ce qui est décrété par Maputo.  Avec les accords de Maputo l’agriculture et développement  rural devraient  obtenir au moins 10 pour cent du budget  et nous avons signé ces accords-là. Pour ce qui concerne la santé, il fallait qu’on arrive même à plus de 10 pour cent à 20 explique t il.et d’ajouter que pour la recherche c’est zéro pour cent alors qu’ailleurs c’est les poumons.

Professeur Docteur  BENGEYA pense également  à la volonté politique des dirigeants dans la réforme structurelle du budget  ,mais  aussi le sacrifice de la part de ces derniers pour que l’essentiel de ce budget aille dans l’investissement.

«C’est la volonté politique qui peut amener à ce qu’ on puisse  changer , on puisse réellement reformer  la structure de notre budget mais aussi , il faudrait qu’ il y ait naissance de sacrifice  de la part des gouvernants ,pour qu’ on puisse investir et que l’essentiel de notre budget aille dans l’investissement , ce qui va procurer de l’emploi .  Nous souffrons de certains maux comme les kuluna  parce qu’il n y a  pas suffisamment d’emploi dans le pays, on ne créée pas de l’emploi alors qu’on devrait le créer et en le créant ça va mettre fin au kuluna . En créant des entreprises ça va permettre que le budget  puisse augmenter  alors ce qui gèrent le pays peuvent se retrouver aussi la dedans pour longtemps au lieu de se retrouver pour peu seulement et que la population continue  de croupir dans la misère » insiste-t-il.

Il finit par dire que  les routes de dessertes agricoles  devraient être une préoccupation majeure en investissant. « En investissant on peut penser à l’agriculture mais aussi à la transformation de nos produits vivriers , la transformation des produits miniers , on peut transformer et commencer à exporter ce qui est déjà transformé et nous avons aussi du bois , c’est juste on veut reboiser , c’est une très bonne chose , mais on ne doit pas oublier que certains pays se sont tirés du gouffre et se sont fait une place au soleil à cause du bois , comme la Canada et l’Afrique du sud . Nous étions dans le même diapason dans les années 60 lors de l’indépendance,  mais ces autres pays sont allés de l’avant et nous, nous sommes restés dans le gouffre et on ne veut pas y sortir, on continue  à  balbutier  au  lieu d’avancer a-t-il conclu.

La Ponctualité