Ituri : La Première Ministre Judith Suminwa porteuse des recommandations du Nord-Kivu et de l’Ituri, auprès du Chef de l’Etat

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C’est connu, le Chef de l’Etat souhaite ramener la paix, la sécurité au pays, plus particulièrement à l’Est. Il est important maintenant de voir comment on va le faire. Tenant compte des contextes respectifs du Nord-Kivu et de l’Ituri. Les contextes n’étant pas les mêmes, il est important de pouvoir faire ces consultations. Surtout écouter les gens. Maintenant que nous avons fait, nous rentrons sur Kinshasa, nous avons formulé un bon nombre des recommandations, que nous allons transmettre au Chef de l’Etat. Et je pense qu’à ce moment-là, il prendra la décision de ce qui a pu ressortir de ces recommandations.

Propos de la Première Ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka, au sortie d’une séance de travail sur l’état de siège, à Bunia Chef-lieu de l’Ituri.

La Cheffe du gouvernement a rencontré tour à tour les forces vives en Ituri, les différents partis politiques, que ça soit en terme des autorités provinciales, toutes les forces vives confondues, pour faire le point de situations arrêtées. « Parce qu’il est important aujourd’hui et c’est connu, le Chef de l’Etat souhaite ramener la paix, la sécurité » rappelle-t-elle.

Ajoutant que sur instruction du Président de la République qui avait signé l’année dernière l’ordonnance sur l’allégement de l’Etat de siège, qu’elle séjourne à Goma au Nord-Kivu et en Ituri.

Préoccupations des Chef Coutumiers de l’Ituri

Profitant de son séjour à l’Est du pays, la population de l’Ituri n’a pas manqué de remercier le Chef de l’Etat, d’avoir envoyé la Première Ministre pour s’enquérir de la situation.

Cette dernière a formulé un bon nombre des recommandations à amener auprès du Chef de l’Etat. Il s’agit entre autre, du renforcement des militaires dans les parties où pullulent les groupes armés, qui sont à la base de l’insécurité. Cela pourra épauler les militaires de l’Ituri, sous le commandement du Lieutenant Général Luboya N’kashama Johnny.

La mise en œuvre du Programme PDDRCS qui ne fait que marcher à pas de tortue. Une fois sa mise en œuvre, les groupes armés vont diminuer dans la brousse, parce qu’ils seront pris en charge par ce programme. Il faudrait qu’il y ait également une démarcation de la frontière à travers la RDC et l’Ouganda.

S’agissant des poursuites administratives, la Cheffe du gouvernement devra diligenter une équipe au niveau national, afin d’étudier tous les mécanismes possibles pour mettre un terme aux phénomènes des limites administratives à travers les ETD de l’Ituri.

Rechercher enfin par tous les voies et moyens comment éradiquer les milices qui pullulent ci et là et qui ont pour asile l’Ouganda, un danger permanent pour le pays, un risque même de la coupure diplomatique avec l’Ouganda.

Victor Bigati