21 novembre 2024

La Ponctualité

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Interview accordée par le Chef de division provincial des mines et géologie du Nord-Kivu René MASUMBUKO BALUME au journal La Ponctualité en rapport avec le bilan des activités exercice 2020

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La Ponctualité : Bonjour Monsieur le Chef de division

Chef de division : Bonjour Monsieur le Journaliste

La Ponctualité : Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Chef de division : Je suis René MASUMBUKO BALUME, Chef de division des mines et géologie en province du Nord-Kivu.

La Ponctualité : Est-ce que vous pouvez nous tracer le bilan des activités exercice 2020 ?

Chef de division : Le bilan a été de toutes les façons satisfaisant d’autant plus qu’ on avait l’ambition de voir dans la mesure du possible comment on pouvez accéder aux recommandations telles que nous leur avions  été soumises par l’autorité provinciale quant à la maximisation des recettes , lutter contre la fraude et les contre bandes minières , mais aussi revoir à la hausse le nombre des sites qui pouvaient être qualifiés et validés au niveau de la province , donc relancer l’activité minière dans la province et en République Démocratique du Congo.

La Ponctualité : Qu’est ce qui n’a pas été fait, c’était dû à quoi et comment vous comptez le faire mieux ?

Chef de division : Par l’exemple dans l’exploitation et l’exportation du coltan, en tout cas la production revient à la baisse suite à des différends qui étaient entre les exploitants miniers  par exemple à Masisi dans le P 47 31 de la SMB où les exploitants miniers artisanaux y travaillent sous la COOPERAMMA.  Il y a eu des différends qui n’ont pas permis normalement  que la production soit revue à la hausse, mais qu’à cela on a quand même fait l’essentiel parce qu’il y a eu une production qui nous a  permis d’accéder à un taux le plus élevé de 70 pour cent et la redevance minière au courant de l’année dernière .

Nous avons aussi un bon nombre des sites miniers que nous avons qualifiés, nous attendons seulement la validation par l’autorité compétente, donc le ministre national des mines. Dans   la partie nord de la province, dans le secteur aurifère, nous accédons déjà à la production et nous espérons lors de l’exportation, nous aurons une quantité non seulement suffisante  mais aussi promettant.

La Ponctualité : Monsieur le Chef de division, la division des mines a été taxée d’être en complicité avec les fraudeurs, qu’en dites-vous ?

Chef de division : Avez-vous des preuves s’il vous plait ? Il ne faudra jamais confondre les rumeurs à une réalité quelconque. Peut-être je puis vous parler de la traçabilité des minerais. Nous avons déjà une traçabilité améliorée nous recommandant  d’étiqueter les minerais à partir des lieux d’extraction  jusqu’au lieu d’exportation c’est à dire jusqu’ au comptoir .Il y a des creuseurs qui peuvent  être là. Nous ne faisons que des activités administratives. À l’entrée, nous devons savoir il y a eu combien des creuseurs qui sont entrés.  Est ce qu’ils ont le titre leur autorisant l’exploitation, donc la carte d’exploitant artisanal, est ce qu’ils sont en ordre avec l’État,  et il y a un service de l’État qui est chargé de l’encadrement de ces creuseurs qu’on appelle SAEMAPE. Nous sommes toujours au puits de l’administration des mines, le SAEMAPE, il y a la coopérative mais aussi la société détentrice du titre.  Pour le cas de Masisi, il y a la SAKIMA et la SMB.

Le soir après l’exploitation, les minerais doivent être étiquetés à leur état brut et déposés au dépôt. Le matin les creuseurs qui auraient déposé les minerais qui ont été documentés, il y a des fiches d’enregistrements signés conjointement par la coopérative, la société, l’administration des mines et le SAEMAPE .Donc quatre signataires. Le matin le propriétaire peut venir pour le séchage, mais aussi pour enlever quelques impuretés. On enlève l’étiquette cas de la SMB  pour le P47 31 et là on peut sécher les minerais. À la fin quand les minerais sont bien séchés, ils vont encore au dépôt pour qu’on mette la deuxième étiquette et c’est de là que les minerais doivent être apportés au dépôt central de la SMB.

Là comment vous pouvez dire que ces minerais qui ont été documentés du puits jusqu’au lieu d’achat, dire qu’il y a eu des fraudes. Pour le cas de SAKIMA, nous recommandons toujours l’étiquetage à la mine, il y a l’état des mines. Arrivés au centre de négoce, et dans le centre commercial soit le Rubaya où les exploitants sont  éparpillés de part et d’autres, on arrive au centre de négoce où les exploitants artisanales déclarent ces minerais qui doivent être transportés du centre de négoce jusqu’au dépôt central de la coopérative à Goma. Arrivés à Goma, ces minerais doivent changer l’étiquette, on enlève l’étiquette mine, on met l’étiquette négociant  parce que c’est le négociant qui quitte maintenant avec les minerais au dépôt de la coopérative vers l’entité de traitement.

Le dépôt qui garde même les étiquettes, la division des mines n’a pas des clés, il y a une malle de trois cadenas  dont la société a une clé, le SAEMAPE entant que le patron de guichet unique, le percepteur une clé et la coopérative une autre, donc chaque partie à son cadenas. L’administration des mines ne fait qu’observer  et signer l’autorisation de transport des minerais. Je ne sais pas comment nous taxer d’assister ou participer  à une fraude  quelconque. Au niveau de la province, je suis membre de la Commission Nationale contre  la Fraude  Minière où j’ai quand même un bon témoignage parce que les coéquipiers dans le comité connaissent ce que je vaux. Le ministre provincial en charge des mines qui est mon chef direct en est aussi témoin. Mes agents, qui avait été un jour cité ou taxé par le service de la Commission Nationale contre la Fraude Minière ou par un autre service intervenant disant qu’il y a un agent qui a participé à une fraude quelconque, qui veut noyer son chien l’accuse de rage.

Victor Bigati