21 novembre 2024

La Ponctualité

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Nord Kivu/Masisi : La COOPERAMMA demande au Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI de s’impliquer dans la sécurisation des populations de Rubaya

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Selon le secrétaire de la Coopérative  Artisanale des Exploitants  Miniers de Masisi COOPERAMMA en sigle Jotham UWEMEYE , la situation actuelle dans la mine de Rubaya laisse à désirer , la précarité s’augmente du jour au lendemain  et qu’ il y a de cela un mois depuis que les tueries se sont encore manifestées causées par la police affectée dans les installations de la SMB ,une police de garde qui selon lui  s’est spécialisée dans des tueries  et la chasse à l’homme.

«  En début de ce mois de novembre, cette police a fait la chasse à l’homme dans les agglomérations de RUKAZA, GISURA et autres. Sous l’initiative du chef de localité, la population était rentrée, mais malheureusement  cette police est venue encore en tirant des balles réelles et des gaz lacrymogènes ce qui a poussé la population à fuir dans des agglomérations voisines. Nous sommes en train de regretter de voir que le gouvernement n’est pas en train de prendre à bras le corps cette question en dépit des déclarations déjà faites et des démarches menées, que ça soit au niveau du gouvernement provincial et national , rien n’est fait . Nous avons assisté il y a deux jours à l’incendie du village de RUKAZA  par les mêmes policiers qui selon les informations seraient de mèche avec certains groupes armés qui ont toujours fait des ratissages dans des agglomérations au point que la population a vidé ce lieu, se réfugiant à Matanda, Rubaya et autres. Donc c’est un déplacement en interne de la population, les gens sont obligés de fuir à l’intérieur de leur territoire » martèle le secrétaire de la COOPERAMMA.

Il poursuit que certains domaines où se font l’exploitation minière ont été donnés  à la SMB par le gouvernement congolais même si la loi ne permet pas à celui-ci  de concéder un périmètre là où il y a des agglomérations, les pâturages ou les champs mais le gouvernement l’avait fait et qu’ils sont en train de regretter une telle situation.

À la question de savoir ce qu’ il pense pour arrêter les tueries dans la mine , le secrétaire a répondu que  ce  n’est que la volonté du gouvernement congolais qui manque pour arrêter  cette boucherie humaine,  parce que la loi est claire , il n’ y a qu’ à l’appliquer . «  D’abord il y a des abus dans l’octroi des titres , parce que nous avons approché la SMB en 1999 pour qu’ il soit exploitant artisanal avec nous, et en 2000 elle a obtenu un permis d’exploitation sur toutes nos concessions agricoles couvrant plus de 3600 hectares pendant que nous avons des concessions  notamment des écoles , des églises , des pâturages , ce qui est tout à fait normal .Même quand nous avons fait des concessions, le gouvernement n’a pas été à mesure de contrôler tous ces accords , c’est que nous disons qu’ il n’y avait pas de volonté politique. On a signé des accords en 2013 et il les a résiliés en 2018. On a été à Kinshasa  pour rencontrer le ministre de mine qui nous a ramené au niveau du gouverneur pour consigner des nouvelles conventions, les quelles conventions ont été signées mais malheureusement n’ont pas été respectées. Les conventions de 2018  stipulaient que si lui voudrait  avoir les 3600 hectares, qu’il est en train de nous ravir, de nous escroquer, qu’il puisse indemniser, délocaliser la population conformément a la loi, mais ce qui n’a pas été fait. Nous sommes en train de regretter qu’il n y a pas eu suivi de la part du gouvernement » ajoute-il.

Il insiste que même la question de cette police qui est en train de  tuer concerne le gouvernement congolais  et personne d’autres   :  «Nous avons déclaré devant le   gouvernent provincial de sécurité qu’ il y a une déclaration de la police de mine ; que six policiers avaient déserté avec des armes ainsi qu’ un commandant second du nom de SHAKA , tous  n’ont jamais été arrêtés , et se promènent  en maitre absolu, toujours dans les agglomérations entrain d’insécuriser la population .  Ils opèrent pendant la nuit dans la mine, c’est question d’implication du gouvernement provincial dans ce dossier sinon on croirait à une complicité de la part de ce dernier.  Nous pensons que la sécurité est une obligation de la part du gouvernement provincial et même national.  Il est question d’affecter des policiers neutres dans cette zone, des policiers en provenance d’autres provinces et tout pourra marcher, » martèle-t-il.

Le secrétaire général de la COOPERAMMA  conclut que tous les protocoles qui ont toujours été signés par la SMB devant les gouverneurs n’ont jamais été respectés, mêmes payer les exploitants miniers, rien n’est fait.  C’est ainsi que cette société minière à travers son secrétaire  dit que la SMB  au lieu de s’acquitter de ses obligations, crée de l’insécurité dans les mines sous l’œil vigilant de l’autorité provinciale censée sécuriser la population même si  elle ne veut pas respecter les droits miniers.

Nous avons tenté d’atteindre la Société Minière de Bisunzu SMB pour une autre version de fait mais en vain.

Rédaction